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RechercherDerniers commentairesdes petites ****** nues bien ferme
Par Anonyme, le 28.09.2022
bonjour ! je viens par ce témoignage confirmer la réception de mon virement de 10000€ sur mon compte quand j'a
Par Nicolas FLORIER , le 04.03.2022
tu es surtout un grand escroc
espèce d'ordure
Par Rico, le 31.10.2020
bonjour à tous, je m'appelle nichola alexandre,
je veux juste donner ce grand témoignage à tout le public sur
Par nichola Alexandre, le 31.07.2020
Par Anonyme, le 26.04.2019
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Date de création : 15.08.2018
Dernière mise à jour :
25.04.2019
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(Au centre de la scène, un lit rouge vertical).
La maman (légèrement excédée): "Ma chérie, on va essayer d'accélérer un petit peu le mouvement parce que ça fait dix minutes. La petite fille: - Oui, mais je ne me suis pas lavé les mains. Je vais me laver les mains avec du dentifrice. Oui, maman, je vais me coucher".
(Elle se dirige à regret vers le lit vertical). La petite fille: "Eh maman, tu me mets ma petite lumière? (Une lumière douce éclaire le lit). Oui, mais, maman, maman, j'ai ma tétine bleue, j'ai pas ma tétine verte... Mais oui, moi je veux ma tétine verte parce que j'ai que ma tétine bleue"... (Ses derniers mots sont incompréhensibles car elle pleure). Là, en général, le papa arrive. Le papa (exaspéré): "Qu'est-ce qu'il se passe encore? (à la mère). Pourquoi tu l'énerves? La petite fille (qui a complètement cessé de pleurer et qui est devenue tout à fait charmante): - Bonne nuit papa, bonne nuit maman. Le papa: - Tu vois? Avec moi, y a jamais de problème". Là, on prend sur soi, on ne dit rien, on va soi-même se coucher. (Elle s'adosse au lit vertical, côté gauche). Pendant cinq minutes, il ne se passe rien. À la sixième minute, on commence à se rapprocher. Et c'est là qu'on entend... La petite fille (tout doux): "Maman. (Plus aigu) Maman! (Très aigu) maman"!!! On fait celle qui n'a pas entendu mais, à côté, ça rate pas. Le papa: "Je crois qu'elle t'appelle. La maman: - Qu'est-ce qu'il y a, ma chérie? La petite fille (charmeuse et très convaincante): - Maman, j'ai soif, j'ai très, très soif. La maman: Eh bien mon coeur, t'as un biberon d'eau sur ta table de nuit. La petite fille (De mauvaise foi): - Oh, pardon maman, je l'avais pas vu, bonne nuit maman. La maman: Bonne nuit ma chérie. Si jamais tu te réveilles cette nuit, appelle papa. (Se tournant vers le public). Ça lui fera plaisir". Là, on se re-recouche. Pendant dix minutes, il ne se passe rien. À la onzième minute, il commence à se rapprocher. Et c'est là qu'on entend... La petite fille: "Mam... Papa (très doux) papa! (Plus fort). La maman: - Je crois que monsieur est demandé. Le papa: - Attends, on va pas y aller à chaque fois non plus... La petite fille (qui maintenant hurle à pleins poumons): - Papa, papa, papaaaa!!! Le papa (qui s'est levé, visiblement contrarié): - C'est quoi le problème, ma puce? La petite fille (avec une voix charmante): - Papa, tu peux demander à maman qu'elle vienne me faire un petit calin"? Quatre ans! C'est l'âge où l'enfant construit sa personalité et détruit celle de ses parents. Le pire, c'est pour les parents qui expliquent tout en détail. La mère snob: "Thimothée, il faut dormir maintenant, parce que papa et maman sont très fatigués. Le petit garçon: - Pourquoi? La mère snob: - Eh bien parce que papa et maman travaillent dur, parce qu'ils essayent de gagner de l'argent pour rembourser l'appartement. Le petit garçon: - Pourquoi? La mère snob: - Eh bien parce qu'on s'est endettés sur vingt ans parce que ton grand-père a pas voulu nous prêter d'argent. Le petit garçon: - Pourquoi? La mère snob: - Eh bien parce qu'il a toujours été un peu radin. Et qu'il a tout donné à la sœur de papa. Le petit garçon: - Pourquoi? La mère snob: - Merde"! Mais moi je rêve de l'époque bénie des années 50, avant Françoise Dolto. Quand on ne savait pas encore que l'enfant était une personne. La mère des années 50: "Allons, allons les enfants"! (Au public). À cette époque, il y avait plusieurs enfants. La mère des années 50: "Au dodo! il est six heures. L'enfant des années 50 ( À genoux, ton extrêmement poli): - Mais maman, nous nous sommes brossé les dents et lavé les mains, mais nous n'avons guère sommeil. La mère des années 50 (sans se départir de son calme): - Les enfants, vous obéissez immédiatement sinon maman vous enferme dans le cabinet noir et le croque-mitaine viendra vous dévorer les doigts de pied. L'enfant des années 50: - Oh! Bonne nuit maman, pardon et excusez-nous pour notre insolence". En plus, une fois que l'enfant s'est endormi, ce n'est pas terminé: il peut se réveiller parce qu'il a vu un Pokémon dans sa chambre, mais il va se rendormir en trois secondes. Alors que nous on a été réveillés une fois, deux fois, trois fois, et c'est fini, on ne dort plus. Plus du tout! Puis, le matin, il faut se lever pour aller les réveiller après tout le mal qu'on a eu à les endormir. Sinon, on a des réflexions de la maîtresse. La maîtresse (bras croisés, sourire pincé): "C'est à 8 heures et demie, pas à 9 heures moins vingt-cinq. Attention à l'échec scolaire"! Non, mais j'exagère parce que des fois les enfants se réveillent tout seuls. Le dimanche! À 7 heures du matin. (Elle saute en l'air en imitant un enfant joyeux et excité) Ta-lallala! Alors réfléchissez, avant de procréer. Mais surtout... dormez.
Bonne nuit ma chérie. Si jamais tu te réveilles cette nuit, appelle papa.
Les lentilles
(Habillée en femme de service avec une blouse bleue, sous un éclairage au néon, munie d'un grand balai rouge, elle nettoie la scène de long en large, visiblement de très mauvaise humeur). C'est pas à moi de balayer! Moi, je ne suis pas agent d'entretien, moi je suis cuisinière du CES! Et les mômes, ils m'ont fait une pétition contre les lentilles, huit cents signatures. Quand on sait qu'il y a trois cents élèves, ça fait mal au cœur. Tiens! Voilà le nouveau proviseur, il va encore dire que je ne suis pas aimable. Bonjour. (Agressive). Qu'est-ce que je fais à midi? C'est marqué là. C'est vous qui m'avez dit de faire un menu comme au restaurant! Quoi! C'est pas clair?... Je traduis: assiette printanière, c'est des betteraves. Pêche du jour, c'est poisson carré pané. Le poisson, c'est surgelé donc c'est frais. Et délice du chef, c'est une création personnelle. C'est un gâteau à la crème de lentilles. C'est vous qui m'avez dit d'avoir de l'imagination, faudrait savoir! C'est ça, tire-toi! (Entre ses dents). Abruti! N'importe comment, il ne peut pas me virer. Moi, je ne suis pas contractuelle, je suis statutaire, titularisée à une époque que personne voulait faire ça. Là, ils ont créé un emploi jeune pour m'aider, animateur cuisine, y a deux cent douze volontaires. La petite Corinne, qu'a gagné l'examen, elle ne sait rien faire, c'te gamine-là. Une maîtrise de psychologie, ça ne prépare pas à éplucher les patates. Le nouveau proviseur, il m'a envoyé un nutritionniste. Je lui ai dit: "Qu'est-ce que j'ai besoin d'un nutritionniste? Ça fait vingt ans que je fais la cuisine, y a encore jamais eu de mort"! Il me dit: "Faudrait que vous fassiez plus frais". Je lui dis: "Les lentilles fraîches, ça n'existe pas! Qu'est-ce qu'ils ont tous à vouloir bouffer léger? Ils vont finir par s'envoler"! Les jeunes, y en a que pour les jeunes aujourd'hui, il faut s'habiller jeune, faut rester jeune. Puis qu'est-ce qu'on devient quand on n'est plus jeune puis qu'on n'est pas encore vieux? Moi à 54 ans, j'ai plus droit à la carte jeune, j'ai pas encore droit à la carte Verneil, je n'ai droit qu'à la carte bleue et j'ai pas de pognon pour mettre dessus. Avec l'euro, on est payé six fois moins. Et six fois moins de pas beaucoup, ça fait rien du tout. J'ai fêté Noël en famille, j'ai fait un p'tit salé... Aux marrons. Ils ont voulu m'offrir un portable. J'ai pas voulu, j'ai dit: "J'vais pas payer pour être dérangée quand je suis pas chez moi". Ils m'ont dit: "C'est forfait liberté intégrale". Forfait connerie totale! Après mon divorce, j'ai pris une année sabbatique avec les hommes, puis deux, puis trois... Ça fait douze ans. Je suis en jachère. Pourtant, j'avais acheté le parfum "Un inconnu vous offre des fleurs". Ça fait dix ans que j'ai le parfum, j'attends toujours les fleurs. Corinne, elle m'a mis une annonce sur "Internénette". Elle a mis: "Femme, 54 ans, 1,58, 75 kilos, très déçue de la vie, recherche celui qui saura lui redonner espoir en la vie, en l'amour". Deux réponses: une femme et une secte. Que Corinne, pour elle, elle a mis: "Louve lubrique, 1 m 75, 58 kilos, veut m'envoyer en l'air vite et bien". Sept cents réponses. Puis elle ne veut pas me les montrer sauf si je balaie à sa place. Un balayage, une lettre. Dans deux ans, j'aurai tout lu. Moi, les gamins? Mais je cherche toujours à leur faire plaisir! La pétition, ils demandaient des frites, je leur ai fait des beignets de lentilles panées. Des nuggets de lentilles! Toute façon, les hommes y a pas de mystère: à 20 ans tu choisis, à 30 t'es choisie et à 58 ans t'as plus le choix. Tiens, revoilà l'abruti. (S'adressant au proviseur, le visage toujours aussi fermé). Re-bonjour. Qu'est-ce que c'est? Des fleurs. Pour qui? Pour moi? N'importe comment, les fleurs coupées, ça crève tout de suite. Posez-les là. Allez, en armistice à midi, je vais vous faire un dessert rien que pour vous, un dessert à la carte. Un sorbet à la lentille.
Le club de gym
(Elle entre sur la scène en faisant du jogging, puis s'interrompt un peu essouflée pour s'adresser au public). Ça y est! Je suis inscrite dans un club de gym, j'y vais trois fois par semaine.
Enfin, j'y ai été trois fois la première semaine. Non, mais je vais y retourner parce que j'ai pris l'abonnement annuel, 600 euros. Comme je n'y suis allée que trois fois, ça me fait 200 euros le cours. Le premier jour, j'arrive en salle de musculation, il y avait des gens épanouis par le sport. (Elle mime quelqu'un qui se muscle les bras en grimaçant de douleur). Je vais voir la prof de cardio-training. "Madame, je voudrais des conseils en vue de me muscler éventuellement.
La prof: - Qu'est-ce que tu voudrais te muscler en priorité"?
- Eh ben, disons en priorité un peu de tout. Comme pour le moment il n'y a rien de musclé. Un peu de tout. Comme pour le moment il n'y a rien de musclé. Un peu de tout, mais tranquillement.
- Tu vas à cette machine, tu m'en fais vingt. À celle-là, tu m'en fais vingt et à celle-là tu m'en fais vingt. Après si tu es encore là, tu reviens me voir".
Elle essaie de se muscler les bras et arrive péniblement à bouger le bras droit. Elle s'adresse à la prof). "Faut que je fasse les deux côtés en même temps"? (Prise d'une volonté subite, elle bouge les deux bras en même temps. Mais la charge est trop lourde, ses deux bras sont rejetés violemment en arrière. Elle se dégage de la machine, sonnée et fait un signe d'adieu en direction de la prof). "Je vais voir mon kiné et je reviens". Sinon, il y a les cours de fitness et là, pareil, le niveau... Il y a une fille, à chaque cours, elle a une tonne différente: (Allumeuse, s'échauffe en faisant des mouvements de bassins très suggestifs). "Bonsoir, Jeff. C'est toi qui vas nous faire le cours ce soir? Super!... Je m'échauffe. C'est toi qui vas nous faire souffrir alors? J'adore quand c'est toi qui nous fait souffrir, j'adore tout ce qui est physique, pas toi? Tiens, voilà Mlle pète-sec". (Pincée, très agressive). "Moi aussi, je me mets devant. Oui, mais moi, je viens pour faire du sport pas pour autre chose. Ça commence? Non parce qu'il est 18 heures. Je regrette, mais je fais du sport pour me détendre alors si ça ne commence pas à l'heure, ce n'est pas la peine"! (La musique démarre, l'élève pincée essaie de lever la jambe le plus plus haut possible avec raideur et volonté). "Qu'est-ce qu'elle fait comme bruit la mamie derrière. Elle m'énerve"! (La septuagénaire exécute le même mouvement que l'élève pincée mais avec beaucoup de difficulté. À chacun de ses mouvements, elle émet une respiration très bruyante et rauque). "Ch-ch-ch-ch-ch... Je ne fais pas du bruit, j'expire! Ch-ch-ch-ch"... Moi je préfère mieux rester derrière, comme ça personne ne me voit. (Elle lève la jambe au départ avec beaucoup d'entrain, mais se fait un claquage. Elle pose la main à sa jambe en grimaçant de douleur. Elle relève une deuxième fois la jambe beaucoup plus bas. La troisième fois, elle soulève à peine sa jambe du sol. Puis gagnée par le rythme de la musique, elle se met à danser avec entrain. Avec son bras, elle fait un mouvement de ras-le-bol. La musique s'arrête). Sinon, j'ai essayé la gym à domicile, d'après les magazines féminin (elle lit scrupuleusement les instructions d'un exercice de gymnastique sur un magazine tout en tentant d'exécuter maladroitement le mouvement): "Sculptez-vous un corps de rêve avant les vacances, dix minutes par jour suffisent". C'est les dix minutes qui m'ont attirée. "Un, asseyez-vous". (Elle s'assied). Jusque-là, ça commençait bien. "Tendez-la jambe droite, posez-la sur la jambe gauche. Tendez le bras droit perpendiculairement au sol. Accrochez le bras gauche au coude droit et levez la jambe droite vingt fois de suite. La jambe droite devant rejoindre le bras droit. Expirez tranquillement en faisant le mouvement sinon ça ne sert à rien. Attention, à l'issue du mouvement, le bras droit être absolument vertical". (Elle constate que son bras est complètement horizontal. Elle recommence le mouvement mais comme sa jambe n'arrive pas à rejoindre son bras vertical, elle plie le poignet). J'ai renoncé: le temps que je comprenne le mouvement, les dix minutes étaient passées. Là, je fais un truc formidable que je vous recommande, c'est la gym sur les lieux du quotidien. Par exemple, à l'arrêt de bus, je fais... (immobile, de profil, comme si elle était à un arrêt de bus, elle contracte à plusieurs reprises les fessiers). C'est très discret, mais je me remonte les fessiers. De même, dans les ascenseurs, je lutte contre le double menton, je fais. (Elle abaisse à plusieurs reprises les commissures des lèvres vers le bas). Il y a des gens qui rentrent: "Bonjour"! Sinon, je me suis acheté les électrodes du téléachat. On applique les électrodes aux endroits stratégiques et on peut vaquer à ses occupations. J'ai essayé en regardant la télé. Elle se saisit de la télé-commande mais son corps est agité de violents soubresauts). Là, je fais un truc formidable, c'est la gym virtuelle. Ça existe, c'est très troisième millénaire. On se détend, on ferme les yeux (elle ferme les yeux). et on se visualise en train de faire de la gym. (Elle ouvre les yeux). Là, je viens de faire douze abdos. Je ne sais pas si ça me muscle, mais alors qu'est-ce que ça me repose!
"Sculptez-vous un corps de rêve avant les vacances, dix minutes par jour suffisent". C'est les dix minutes qui m'ont attirée.
Classe sensible
(Un tableau de classe, une chaise de classe. Elle: voix pincée et didactique, lunettes).
Vous êtes enseignants, je suis psychologue envoyée par le ministère de l'Éducation pour vous aider à faire face aux petits problèmes de discipline que vous rencontrez parfois dans les Zep des Zus.
Zep des Zus: Zones d'enseignants Paniqués en Zone Urbaine Sensible.
Pour se mettre dans l'ambiance, je vais vous demander de bien vouloir faire un petit chahut. (Le public chahute doucement). Là, on n'est pas en Zep, on est à Versailles. Je vais vous demander un vrai petit chahut de Zep. (Le public chahute plus fort). Mieux. Les insultes, on verra ça ultérieurement. Alors, comment vous, les enseignants, pouvez-vous faire face à ce genre de situation? Le ministère a mis au point une méthode très simple. Vous ancrez vos pieds dans le sol, vous sentez votre force intérieure et vous dîtes: "Stop! Restons zen". (Elle tend les bras avec fermeté en direction du public sur "stop" et les écarte avec douceur sur "restons zen"). Je vais vous demander de bien vouloir répéter cette phrase pour vous entraîner. (Le public répète). Deuxième type de petit problème, c'est ce que j'appelle les agressions verbales. Soit les élèves s'insultent entre eux, et là vous n'intervenez pas! Soit ils vous insultent, et là ne le prenez pas personnellement. Ayez de l'humour. Pour vous montrer comment réagir, je vais vous demander des petits exemples d'insultes. (Après des interventions timides). Je vais vous demander des petits exemples d'insultes! (Quelqu'un crie: "Pétasse")! Nous avons pétasse de ce côté-là. Pétasse, grand classique. Pétasse, on peut faire un petit travail sur les rimes. Pétasse qui rime avec... (Le public crie: "Pouffiasse"! "Connasse")! Oui, pouffiasse, connasse, on va essayer d'élever un petit peu le débat si vous voulez bien. Mais aussi? Non, grognasse ça n'élève rien du tout. "Pouffiasse", mais aussi "ananas", "fugace", on rebondit, pé-da-go-gie! Un autre exemple d'insulte? (Quelqu'un crie: "Salope")! Pourtant, monsieur, on ne se connaît pas personnellement!... Alors, salope, c'est également un grand classique. On peut demander aux élèves: "Est-ce que quelqu'un sait ce que ça veut dire exactement"? On regarde tous dans le dictionnaire. "Salope: femme de mauvaise vie dont on méprise la conduite et les mœurs". Est-ce que quelqu'un sait ce que veut dire "mœurs"? Non? On regarde dans le dictionnaire. On rebondit, pé-da... (Le public complète: "... gogie"). Surtout, fixez-vous des objectifs raisonnables. Si vous arrivez à enseigner quinze minutes sur une heure de cours, c'est déjà... c'est déjà. exceptionnel. Une autre règle absolue, on ne tourne jamais le dos à la classe. (Elle recule vers le tableau tout en continuant à regarder le public). Ainsi, on écrira au tableau comme ceci sans jamais perdre les élèves du regard. (Elle se saisit du feutre et écrit sur le tableau tout en regardant le public). Maintenant, si vous souhaitez vous déplacer dans la classe, on ne traversera pas la rangée centrale, mais on va se déplacer dans la salle en rasant les murs avec la technique du pas chassé. Démonstration. (Les bras plaqués contre un mur imaginaire, elle traverse la scène en faisant un pas chassé très rapide. Elle s'interrompt au milieu de la scène pour dire): Je vous conseille de la coupler avec la technique du radar. Le regard qui balaie en permanence de droite à gauche de façon à suivre tout ce qui pourrait se passer. (Elle poursuit le mouvement précèdent tout en tournant frénétiquement la tête de gauche à droite. Elle s'interrompt à côté de la chaise). Si vous souhaitez vous asseoir, on ne s'avachit pas mollement sur son siège, mais on va pratiquer la technique de l'assis-debout. Assis. (Elle s'assoit rapidement). Mais prêt à bondir à tout instant. (Elle se remet debout très rapidement). Avant de s'asseoir, on passera au préalable une main gantée sur le siège de manière à en retirer ce qui pourrait s'y trouver: chewing-gums, clous, poignards. Concernant les armes, je rappelle que les enseignants n'ont plus le droit d'amener des armes en classe. En revanche, à la Camif, vous pouvez désormais vous procurer des mini-montres lacrymogènes. Vous regardez l'heure discrètement, vous vaporisez, l'élève tousse et vous l'évacuez sur l'infirmerie. On rebondit... (Le public dit: "Pédagogie"). On sauve sa vie! Pour voir si vous avez bien assimilé ma méthode, je vais demander à un enseignant volontaire de bien vouloir me rejoindre au tableau. Je vous sens pas rassurés. Je vous sens de moins en moins rassurés. (S'adressant à un homme dans la salle). Monsieur, venez monsieur, vous êtes enseignant volontaire. On l'encourage. Si, si, venez monsieur. (Elle le fait monter sur scène). Vous êtes enseignant en quoi, monsieur? Le monsieur répond: "En mathématiques"). En plus, vous avez la tête de l'emploi. Alors vous allez entrer dans la salle de classe, sentant votre force intérieure. Vos camarades vont faire un petit chahut. Léger, monsieur débute. (Le public fait un petit chahut, le monsieur essaie de les faire taire). Vous faites quoi, là, monsieur? J'aimerais bien que vous fassiez ma méthode "stop! Restons zen". On va le refaire. Prenez bien votre temps, beaucoup d'énergie. Allons-y. (Le monsieur essaie la méthode). Bien, monsieur. Vous allez maintenant me faire l'écriture au tableau. (Le monsieur écrit sur le tableau). On ne tourne pas le dos à la classe. Voilà. Toujours les élèves, jamais le tableau.
Allons-y. Très bien, et maintenant le pas chassé. L'assis-debout. La technique de l'assis-debout. (L'homme s'assied et se lève). Non, non, non, monsieur! On enlève les poignards! En regardant les élèves. Voilà, très bien. (Elle lui fait refaire le mouvement). Assis et prêt à bondir à tout instant! Je crois qu'on peut l'applaudir. Monsieur, est-ce que vous connaissez la prière de l'enseignant en Zep? On va l'apprendre à nos petits camarades. Vous allez répéter après moi: "Donnez-moi aujourd'hui le courage d'y aller. (Le monsieur répète). Pas seulement pour la retraite et les congés payés. (Il répète). Pardonnez à tous ceux qui ne vont pas m'écouter. (Il répète). Comme je pardonne au ministère de me laisser tomber".
Nulle en ménage
J'admire les femmes qui ont le ménage dans le sang. Ma belle-sœur, elle fait la cuisine en même temps qu'elle nettoie la cuisine. Le steak a le goût de Paic citron. Dans sa cuisine, ça sent tellement la javel qu'on se croirait à la piscine. L'autre jour, elle a éternué, ça a fait un bain moussant. Elle dit: "Chez moi, c'est tellement clean qu'on pourrait bouffer par terre". Chez moi aussi, on mange par terre, quand la table n'est pas débarrassée. Le pire, c'est quand il y a des invités, je range pendant trois heures, ils arrivent, je n'ai même plus la force de parler. (Exténuée et essoufflée, elle ouvre une porte imaginaire pour accueillir ses invités en les saluant d'un signe de tête. Elle les laisse passer devant elle puis se précipite, affolée). "Non, pas dans la penderie, pas dans la penderie, les manteaux! (Un peu gênée). J'ai mis les sacs-poubelles qu'on n'a pas eu le temps de descendre. L'invitée snob: - Je peux visiter? Je suis trop indiscrète, j'adore tout ce qui est décoration d'intérieur. (Elle ouvre une porte). Oh, c'est original... le vélo sur le lit". Heureusement, mon mec m'aide beaucoup. L'autre jour, il m'a dit: "Tu sais ce que je viens de faire, là? J'ai vidé le lave-vaisselle et je l'ai re-rempli.
- C'est bien, chéri, tu as pensé à le mettre en marche?
- Attends, je ne vais quand même pas tout faire dans cette maison"! Moi, y a des phrases qui m'énervent. Comme par exemple, le matin, l'homme qui se réveille de mauvaise humeur, ouvre un tiroir et râle: "J'ai plus de chaussettes. Elles sont où mes chaussettes"? Est-ce que nous on demande: "Il est où mon collant ventre plat"? Mais le pire de tout, c'est: (Voix d'homme). Y a plus de PQ"! Ça, c'est un tue-l'amour, surtout la suite: (Voix d'homme). Tu m'en apportes?
- Tiens (elle se bouche le nez en lui tendant un roulreau, le bras contorsionné), du Sopalin! Pourtant, nous les filles, dès notre plus jeune âge, on est conditionnées pour faire le ménage. Regardez Blanche-Neige. Qu'est-ce qu'elle leur fait aux sept nains? Le ménage, gratos. Et ça l'éclate tellement qu'elle chante toute la journée. (Extasiée, elle chante la chanson de Blanche-Neige tout en dansant et en jetant des paillettes en l'air). "Siffler en travaillant"... Ce n'est quand même pas le ménage qui la met dans cet état-là! Peut-être les sept nains... Dans Walt Disney, la seule qui s'en sort, c'est la Belle au bois dormant. (Elle ferme les yeux, immobile). Plongée dans un profond sommeil, elle échappe aux tâches ménagères pendant cent ans. Y en a une qui ne fout rien non plus, c'est Barbie. C'est vrai, on a Barbie skieuse (De profil, elle se met en position de skieuse, un sourire idiot aux lèvres). et surtout, le grand classique, Barbie glandeuse heureuse. (Elle imite une Barbie figée, seins en avant, sourire extatique, regard totalement inexpressif). Mais qui range la maison de Barbie? Qui? (Le public répond en général: "Ken") Non, pas Ken. Les parents des gamines qui ont achetée la maison à 145 euros. Moi, ce que j'aimerais, c'est que le ménage devienne un symbole de virilité. Pour ça, il faudrait réécrire les westerns. Le cow-boy viril. (Jambes arquées): "Miss, on m'a dit que dans le coin je pourrais trouver de la lessive? La femme des années 50 (Seins en avant, mains sur les hanches, faussement outrée, tournant le dos au cow-boy): - Sergent Mac Grégor, il n'en est pas question! Le cow-boy: - Miss, de là où je vais, de là où je viens, on n'a jamais laissé une femme touché à un paquet de lessive. La femme des années 50 (Essayant de contenir l'attirance irrépressible qu'elle éprouve pour le cow-boy, se tournant enfin vers lui):
- Oh sergent, oh vous êtes un homme, un vrai. Mmmmh"!
Même quand on fait le minimum, le ménage ça prend un temps fou. Moi, je vois, rien que le soir, je ramasse les Barbies qui traînent, je donne un coup de propre dans la cuisine, je lance une machine, je range les Barbie dans le frigo, je mets de la crème antirides, je prends une douche, je remets de la crème antirides. J'arrive dans le lit brûlante de désir et là, trop tard... le sergent Mac Grégor s'est déjà endormi, la télécommande à la main. (Au public). Les mecs dont les femmes applaudissent, je me méfierais. J'ai tellement horreur du ménage que j'ai inventé des chansons pour me donner du courage. (Imitation de Jane Birkin). "Où sont-ils mes produits d'entretien? Le Paic citron, le Mir couleurs? Disparus tous mes produits, la poudre à récurer. L'ajax ammoniaqué, faudrait que j'aille en acheter Didoudidouda didoudidoudida". Imitation de Brigitte Bardot). "Je n'ai besoin de personne. Hors mon fer à vapeur. J'appuie sur le starter et je repasse avec bonheur. Puis quand je vois sur le tapis l'aspiration de la poussière. Il me vient comme du désir dans le creux de mes reins".
(Imitation d'un chanteur de rap). "Faire le ménage, ça me donne la rage, ça me met en nage, j'ai envie de crier, contre cette société, qui me force à ranger, laver, balayer, aspirer. Non, je le crie haut et fort, malgré tous mes efforts, jamais je ne serai une fée du logis".
L'euro
Vous savez ce qui va nous arrivez le 1er janvier? L'euro... Les eurocrates ne se font aucun souci: "L'euro, c'est ultra-simple, enfin c'est comme quand on voyage à l'étranger, au bout de trois jours on s'habitue à compter dans la monnaie locale".
Sauf que là, on reviendra jamais de vacances. L'euro on en parle beaucoup dans les bistrots: (Voix de garagiste). "Quand j'ai vu sur ma facture EDF 154 balles, je me suis dit: putain, ils ont vraiment baissé les tarifs. Attends, c'étaient des euros... Pour les faire chier, je leur ai envoyé un chèque de 154 francs, ils ont encore rien dit!... C'est facile l'euro, tu multiplies par six et demi. Par exemple une bière, 10 francs, ça vaut 650 euros.
- Mais non, faut pas multiplier, faut diviser! Si la bière, elle est six et demi fois moins chère, eh ben on pourra en boire six fois plus"! Faut juste réviser la table de 6: (Au public). 6 x 8? 48. Bien. 6 x 9? 54. 6 et demi fois 8?... On a le temps de s'habituer parce que les eurocrates ont tout prévu: "Du 1er janvier au 17 février 2002, le consommateur pourra continuer à payer en francs, mais les commerçants devront leur rendre la monnaie en euro". La boulangère: "Alors une baguette, un pain complet tranché, deux pains au chocolat, ça nous fait 3,23 euros. Oui, madame, vous pouvez payer en francs. En francs, ça nous fera 21,20 francs. Vous avez 30 francs? Je vous rends 1,34 euros... 1,34 euros, c'est 8,80 francs. Le franc n'existe plus, madame. Pourquoi? Je sais pas, c'est pas moi qui ai décidé. C'est soi-disant pour apporter de la stabilité monétaire, moi ça me ferait plutôt de l'irritabilité sur les nerfs. C'est pour aider les exportations? Enfin nous, monsieur, dans la boulangerie les exportations de baguettes, hein... À nous, monsieur. Un croissant, en francs ou en euros? 0,70 euros, merci. Non, non, tu ne te sers pas les bonbons tout seul, tu me dis qu'est-ce que tu veux. Un nounours bleu, un crocodile jaune, une frite rose. Ça nous fait 0,03 euro. Tu as 5 francs... Je prends une aspirine et je reviens". Sur les billets d'euros, d'un côté il y a une porte, de l'autre un pont. Ça veut dire: si tu ne passes pas la porte, t'as plus qu'à te jeter du pont. Non, mais nous c'est rien, diviser par 6,55957! Pensez aux Belges. (Accent belge). "Nous, on va devoir diviser par 40,33 nonante-neuf"! Le pire, c'est les Italiens. Les Italiens, ils vont devoir diviser par 1936,27. L'italien qui gagnait le Smic, il va passer de 1 500000 lires à 775 euros. (Accent italien). "L'euros m'énerva multissimo, hé"! Mais tout ça se décide à Bruxelles après des heures de réunion. L'euro, on va tous y arriver, même les personnes âgées. Vieille dame: "Ben, quand mon mari est décédé, j'ai dû vendre la maison. Mon notaire me dit: "Vous inquiétez pas, je m'occupe de tout". Il voulait me l'acheter 100 millions, 10 millions, 1 million. Mais le fils à ma voisine qui est dans l'immobilier, il me dit: "Méfiez-vous, madame Lemonsu, vot'maison elle vaut 1,5". Ce notaire voulait me voler 500 millions, 50 millions, 500000 francs. Mais le fils à ma voisine il m'a trouvé quelqu'un à 1,5-1,4, mais il veut 10 millions pour lui, 100 millions, 100000 francs. Mais c'est tout bloqué parce que ce notaire est vexé. Il me rend pas les papiers mais je suis pressée de vendre avant que ça passe en euros parce que j'ai peur de tout mélanger. Parce qu'en euros, ma maison elle vaudra 228 700. Je dis oui, mais en anciens francs, combien ça fait"? Alors, avant février 2002, faudra penser à aller changer votre bas de laine. Vous savez, le black, l'argent liquide sous le matelas. Vous apporterez à la banque 50000 francs, et on vous rendra quinze billets de 500 euros. Le bas de laine va se transformer en socquette. Taille fillette. Plus besoin de matelas, un oreiller suffira. On stockera plus l'argent dans les lessiveuses mais dans des vizirettes.
Là où il faudra faire attention aussi, c'est avec les centimes. On continuera de dire centimes. Mais sur les pièces ça sera marqué "cents". Vieille dame: "J'ai trouvé du beau persil sur le marché. Il me dit: "C'est 2 cents". Je lui ai donné mon billet de 200 euros. Non, il m'a pas rendu de monnaie, pourquoi? Combien que je l'ai payé exactement le persil? Avec ta convertisseuse? 1 300 francs? 130000 balles! Oh, le salopiaud"! Non, mais les vrais héros de l'euro, ce seront les fonctionnaires en contact direct avec le public (Voix de répondeur): Trésor public bonjour, vous restez poli, monsieur. Normalement, vous payez 12500 francs d'impôts, et là vous avez reçu un avis d'imposition de 12500 euros. Je vous rassure, monsieur, vous n'êtes pas tout seul. Vous n'avez qu'à passer à nos bureaux, actuellement nous sommes ouverts de 9 heures à 11 heures et de 14 heures à 15 h 30. Et actuellement y a trois heures d'attente. Ben monsieur, je n'y peux rien si on passe en même temps à l'euro et aux trente-cinq heures!... Ben c'est un scandale, monsieur, pourquoi croyez-vous qu'on commence une grève illimité tous syndicats confondus à partir de demain"? L'euro ça va créer un grand sentiment d'unité entre tous les peuples d'Europe. Vous imaginez en février 2002: 320 millions d'Européens qui au même moment vont sortir leur calculette et dire: "Scheisse, was kostet das"? "Merda, quanto couchta"? "Merde, combien ça fait"? Alors, si jamais vous oubliez la convertisseuse, il y a des méthodes ultrasimples pour passer de l'euro au franc. Y a la méthode des tiers. Alors on calcule un tiers de la somme en euros, on soustrait le tiers, et on multiplie le résultat par 10. On va y arriver! On prend 15 euros, on calcule un tiers, Ça fait... (S'adressant au public). 5! On le soustrait, ça fait... 10. On multiplie par 10, ça fait... 100 francs. 15 euros, ça fait 100 francs. Maintenant 489 euros. 489, en francs, de tête ça fait? Une crise de nerfs. Mais après, on va s'habituer. Les couples se disputeront en euros: "Attends, c'est quoi là, t'es en train de me faire une crise pour 123 euros? Dis tout de suite que je jette les euros par les fenêtres! Ouais, j'ai craqué pour une trottinette à vapeur. J'avais besoin d'une trottinette à vapeur. C'est quand même pas moi, le mois dernier, qui ai dépensé 1895 euros pour une voiture à énergie solaire qui roule pas parce qu'il pleut depuis trois jours"! Après ça, y aura la génération euro. (Voix d'ado). "Maman, à ton époque, je veux dire dans l'ancien temps, à l'autre siècle, quand tu avais mon âge, tu gagnais combien d'argent de poche par semaine? Attends, parle en euros parce que moi, les francs... On n'est plus à l'époque des magnétoscopes... 1,50 euro par semaine? Mais comment tu faisais pour payer l'abonnement de ton portable? T'avais pas de portable? À 8 ans?
- La claque, tu la veux en francs ou en euros"?
Comme il y a douze pays à négocier, c'est comme une partouze: c'est le plus crevé qui se fait enculer le premier.